Décarbonation, recyclabilité, low tech et biodiversité
Les consommateurs ont des attentes de plus en plus fortes en matière de RSE : ils souhaitent des produits bons pour leur peau et pour la planète. En réponse à cette demande, les marques multiplient les initiatives environnementales.
Conscient de la dégradation des sols, Clarins a lancé en 2016 un programme de plantation d’agroforesterie avec des cultivateurs de betteraves sucrières (utilisées pour produire l’éthanol employé dans les parfums et les soins). A horizon de 20 ans, il doit permettre de régénérer 100 hectares de terres. D’autres programmes destinés à favoriser la biodiversité sont déployés un peu partout dans le monde pour préserver l’accès de Clarins à des matières premières végétales car, explique Guillaume Lascourrèges, « selon la carte du GIEC, 80 % de notre catalogue de plantes sont menacés par la sécheresse ».
Dans le cadre de sa trajectoire bas carbone visant à diminuer de 4, 2 % ses émissions annuelles de gaz à effets de serre, Clarins a également travaillé à la réduction de la part du fret aérien dans le transport de ses produits au départ du site logistique d’Amiens. L’avion concerne désormais moins de 2 % des volumes expédiés, contre 6 % il y a quelques années. L’impact est important puisque ces 6 % de produits transportés généraient 90 % des émissions totales des transports. Chez Sephora, la livraison du dernier kilomètre s’effectue en camions électriques.
Le packaging qui représente 35 % de l’empreinte carbone des produits cosmétiques est également au centre des attentions. Sephora a mis en place depuis dix ans un dispositif qui a permis de recycler 5 millions de flacons de parfum. En 2021, le recyclage a été étendu aux tubes et pots de crème. L’enseigne cherche également à développer le système de recharge, encore peu connu par les clients. En revanche, le vrac semble peu adapté aux produits cosmétiques pour des raisons d’hygiène.