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Interview de Jean-René Rivière, manager de transition

Posté par : Celine Elgoyhen
Catégorie : Actualités

Delville Management, cabinet de management de transition a interviewé Jean-René Rivière, manager de transition. Manager de transition depuis 2010, Jean-René Rivière est un expert des problématiques administratives et financières, mais aussi RH, en France ou à l’étranger.

Depuis combien de temps êtes-vous manager de transition ?

Je suis dans le management de transition depuis 10 ans, tout juste ! Après des études d’expertise-comptable, j’ai exercé des responsabilités au sein de directions financières (DAF) dans le BTP et l’industrie pendant 15 ans. J’ai, par ailleurs, travaillé 8 années dans des cabinets d’audit. Par la suite, j’ai enchaîné pas moins de 13 missions de transition. J’ai donc eu la chance de connaître peu de périodes d’intercontrats.

Pouvez-vous nous décrire l’une de vos dernières missions de management de transition ?

Il s’agissait d’une mission de transition dans un grand groupe de BTP gérant un gros chantier (un barrage de 1000 collaborateurs) en Algérie. Le climat social était très tendu sur place : entre la direction et les représentants des salariés locaux, mais aussi entre les expatriés. Il s’agissait d’une base-vie donc d’un univers clos, où les aspects privés et professionnels étaient liés, de fait. Recruté en tant que Directeur Administratif et Financier (DAF) de transition, je n’ai occupé cette fonction qu’à 50% de mon temps, me consacrant, pour le reste, aux problématiques RH de transition . En 6 mois, j’ai mis en place un certain nombre de négociations avec les syndicats et fait signer des accords collectifs. Au total, la mission de management de transition a duré 8 mois jusqu’à l’arrivée, en CDI, d’un DAF/DRH. Au cours de cette mission, j’ai beaucoup travaillé, me suis immergé dans la législation sociale locale, ai formé les équipes, recruté. Difficile mais passionnant.

Jean-René Rivière, vous souvenez-vous de votre première mission de manager de transition ?

Oui. Il s’agissait d’un groupe de distribution électrique français. Ma mission consistait à accompagner le DAF dans l’élaboration de la clôture annuelle des comptes des filiales de ce groupe. Ce fut très intéressant. J’ai eu l’occasion de former de nombreux jeunes collaborateurs, j’ai côtoyé des commissaires aux comptes et élaboré un dossier de clôture groupe.

Qu’appréciez-vous dans le management de transition ?

Rien ne me plait plus que le changement. Au bout de 8 mois dans une entreprise, quelle que soit l’intérêt de la mission, j’ai tendance à m’ennuyer. J’apprécie particulièrement le fait de changer de secteur activité, d’univers professionnel, de méthodes de travail. A chaque fois je m’enrichis. Lorsqu’arrive la fin de mon contrat de management de transition, de ma mission, je ne suis pas nostalgique et me projette vers ma prochaine mission, tout en conservant d’excellents liens avec les entreprises pour lesquelles j’ai travaillé et dans lesquelles, lorsque j’y travaille, je participe avec grand plaisir aux rites internes.

Quelles sont les principales qualités que doit posséder le manager de transition ?

Il doit, avant tout, avoir la capacité de s’adapter immédiatement au contexte dans lequel il est plongé. Lorsqu’on est engagé en CDI, on dispose de 100 jours pour convaincre alors qu’un manager de transition n’a, à sa disposition, qu’une dizaine de jours pour comprendre la culture, le modèle de fonctionnement des collaborateurs avec lesquels il va travailler.

Quelles sont les choses à éviter de faire ?

Il faut impérativement ne pas vouloir à tout prix bouleverser la situation, immédiatement, et surtout ne pas « braquer » les gens. En quelque sorte, il faut posséder « une main de fer dans un gant de velours » et surtout ne pas chercher à décrocher un CDI. Le privilège d’un manager de transition est qu’il peut, du fait de son statut, s’exprimer en toute liberté, sans tabou.

Jean-René Rivière, comment gérer, au mieux, les intermissions au sein du management de transition ?

A titre personnel, j’entretiens des relations privilégiées avec des cabinets de management de transition spécialisés. Systématiquement, un mois avant la fin de ma mission, je sollicite ces cabinets en leur signalant que je serai bientôt libre, en me rapprochant d’eux. Cela s’est toujours bien déroulé.

Eric Delon

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