Depuis 5 ans. Mon expertise? La direction générale d’entreprises et la direction de branches ou d’unités au sein de grands groupes. Mes secteurs d’activité de prédilection, du fait de mon expérience dans ces domaines, sont l’automobile et l’industrie mécanique. Outre cette expérience opérationnelle industrielle, j’ai travaillé pour le compte de fonds d’investissement et ai procédé à des cessions et à des retournements d’entreprises. Le contexte de mon « arrivée » dans le management de transition ? Au milieu des années 2000, j’étais le directeur général d’une entreprise que le propriétaire souhaitait vendre. J’étais sur les rangs pour la racheter. Au dernier moment, ce dernier s’est rétracté. J’ai donc quitté l’entreprise. A 55 ans, je ne me faisais guère d’illusion quant à retrouver un poste en CDI. J’ai donc choisi le management de transition, fort de ma solide expérience opérationnelle et de gestion de projet. Je ne le regrette nullement.
Il s’agissait d’une entreprise qui fabriquait des véhicules de lutte contre l’incendie. Elle était située à Saint-Nazaire, non loin de chez moi (je suis nantais). Puis j’ai enchaîné des missions pour un grand équipementier automobile à Monaco avant de mener un projet pour le compte d’un fabricant de sous-vêtement féminin en Afrique du Sud.
Il s’agissait d’un groupe international qui avait besoin de restructurer industriellement sa filiale sud-africaine. Une fois sur place, j’ai procédé à un audit et ai élaboré un plan de restructuration sur 3 ans, qui impliquait, notamment, une forte réduction des coûts. Cette mission a duré 3 mois. A toute point de vue, l’expérience fût enrichissante : découverte d’un nouveau pays, assez exotique, utilisation d’une langue étrangère (en l’occurrence l’anglais), plongée dans un secteur d’activité que je connaissais pas. Même si ma mission fût couronnée de succès, ce fût loin d’être simple. Le contexte social était particulièrement tendu avec les ouvriers et le middle management.
Il s’agissait de l’équipementier automobile sus-cité. En six mois de mission, j’ai été chargé de l’élaboration du plan industriel du groupe avant de prendre la direction des opérations sur le périmètre France puis pour le nord de l’Europe. Concrètement, j’ai dû gérer le management d’usines, procéder au lancement de nouveaux produits, veiller à obtenir la meilleure qualité possible desdits produits. Là aussi, le contexte social n’était pas facile mais j’ai su le gérer en mêlant fermeté et diplomatie.
La diversité des missions, la possibilité de passer d’un secteur industriel à un autre. Cette mobilité correspond à mon état d’esprit, à la façon dont j’envisage mon parcours professionnel. A titre personnel, je ne suis jamais resté plus de 6 ans dans une entreprise et deux ans dans le même poste. Par ailleurs j’ai déménagé 8 fois dans ma vie.
Il doit être flexible, curieux, adaptable, ouvert sur les autres car il doit, coûte que coûte, se faire accepter. Le manager de transition doit être efficace et rapide dans son diagnostic car on attend de lui des résultats tout aussi immédiats. Même s’il doit veiller à bien s’intégrer dans l’équipe qu’il rejoint, il doit posséder des qualités d’autonomie. Quoiqu’il en soit, durant sa mission, il ne doit, à aucun prix, songer au déroulement de sa carrière dans l’entreprise mais, bien au contraire, se concentrer sur sa mission. De la réussite de celle ci dépendra, en autre, l’enchaînement d’autres missions et la poursuite d’une carrière fructueuse en tant que manager de transition.