Jean Nanoux a commencé sa carrière chez Solvay puis a dirigé une société de Mann+Hummel pour lequel il s’est refusé à délocaliser. Aujourd’hui, il est président du Groupement Plasturgie Automobile et Vice-Président de la Plateforme de la Filière Automobile.
J’ai une formation d’ingénieur civil physicien (Liège). J’ai été engagé par le Groupe Solvay, où je dirigeais un groupe de recherche au laboratoire de l’entreprise, sur la transformation des matières plastiques dans les années 70. Nous n’étions pas encore très engagés dans le secteur automobile à cette époque.
On a découvert de nouveaux produits et de nouvelles applications pour l’automobile. Le groupe Solvay m’a donc envoyé en France pour diriger un centre R&D principalement pour Peugeot et Renault. Les nouveaux produits s’étant bien développés et commercialisés, j’ai en final pris la direction générale de la filiale Solvay Automotive France. Il y avait environ 500 personnes avec deux usines de fabrication en France, des bureaux commerciaux à Paris et un laboratoire spécialisé dans les pièces techniques automobiles sur le site de Solvay à Bruxelles. Solvay a voulu s’engager dans la pharmacie et se dégager des constructeurs automobiles. Elle m’a chargé de vendre la filiale dont j’avais la responsabilité. Solvay a vendu cette société à la multinationale allemande Mann+Hummel. J’ai pris la direction générale de ce groupe en France. L’activité de Solvay Automotive a été vendue à Mann+Hummel en 2002. La pression sur les prix des constructeurs automobiles étant de plus en plus forte, le groupe cherchait à réduire le nombre de sites de production pour augmenter la productivité, ce qui m’a amené à réorganiser la filiale que je dirigeais en France.
Je n’ai jamais licencié pour des raisons économiques. J’ai eu un chiffre d’affaires toujours en progression avec de bons résultats.
L’élaboration d’un plan de restructuration et la conduite d’un plan de restructuration comprenant : la réalisation d’un business plan, la présentation du projet aux patrons (président, actionnaires), la présentation au CCE et au personnel, la négociation durant les procédures sociales (avec élaboration du livre 4 et 3), le suivi du projet nouveau site et production en extinction et en réinstallation.
J’ai pris ma retraite en 2008 et, « rappelé » par la crise, je suis aujourd’hui président du Groupement Plasturgie Automobile et Vice-Président de la PFA (Plateforme de la Filière Automobile).
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