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Impact écologique de l’IA en entreprise

Posté par : Clarisse Maitre
Catégorie : Actualités, Actualités du marché
Impact écologique de l’IA en entreprise

Impact écologique de l’IA : Selon Morgan Stanley, l’IA générative pourrait, d’ici 2027, consommer autant d’énergie qu’un pays entier tel que l’Espagne.

Face à ce constat, impossible de rester indifférents. Chez Delville Management, cabinet de management de transition engagé, nous avons souhaité sensibiliser nos clients à cet enjeu majeur. Loin de condamner l’usage de l’IA, nous pensons qu’il est possible de concilier performance et responsabilité.

Nos managers de transition accompagnent ainsi l’intégration raisonnée de l’IA en entreprise, tout en développant la conscience de son impact écologique.

Une pollution numérique invisible… mais bien réelle

L’impact écologique de l’IA n’est clairement pas à négliger. Chaque requête envoyée à un modèle, chaque entraînement, chaque interaction cache un coût environnemental. Et celui-ci est loin d’être négligeable.

Consommation énergétique de l'IA

1. Consommation en énergie

D’abord, il y a l’énergie. Selon Suricats Consulting, l’entraînement d’un modèle comme GPT-3 a nécessité environ 1 287 MWh (~ 550 tonnes de CO2), soit l’équivalent de la consommation annuelle de 270 foyers français. Mais cela ne s’arrête pas là. Les modèles déjà entraînés continuent à consommer beaucoup d’énergie lors de leur utilisation quotidienne, car hébergés dans d’immenses data centers, souvent situés dans des régions où l’électricité provient encore en grande partie d’énergies fossiles.

Poids des matériaux de fabrication de l'IA

2. Consommation de matière

Ensuite, il y a la matière. Pour fabriquer les composants des infrastructures nécessaires à l’IA (processeurs, cartes graphiques, serveurs, systèmes de refroidissement…), il faut extraire et transformer de nombreux matériaux rares : cuivre, cobalt, lithium… Ces extractions sont énergivores et génèrent pollution et tensions géopolitiques.

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Consommation d'eau par l'IA

3. Consommation d'eau

À cela s’ajoute une empreinte hydrique importante : refroidir les serveurs demande des quantités considérables d’eau. D’ici à 2027, la forte croissance de la demande en IA pourrait entraîner un prélèvement d’eau compris entre 4,2 et 6,6 milliards de mètres cubes à l’échelle mondiale. (source : Institut Supérieur Environnement).

Impact écologique de l'IA comparé au poids d'un moteur de recherche classique

Enfin, les usages eux-mêmes comptent. Selon l’Intelligence Artificielle School, chaque requête envoyée à ChatGPT générerait en moyenne 0,382 gramme de CO₂, soit presque le double de l’empreinte carbone d’une recherche classique sur Google, estimée à 0,2 gramme. Si cette différence peut sembler négligeable à l’échelle individuelle, elle devient significative lorsqu’on considère nos habitudes : là où une simple recherche Google suffirait, nous multiplions souvent les interactions avec l’IA conversationnelle. Résultat, le recours massif et quotidien à ChatGPT, avec des milliards de requêtes échangées, engendre une empreinte carbone globale bien plus lourde que celle des moteurs de recherche traditionnels.

En résumé : chaque requête n’est pas anodine. Plus le modèle est complexe, plus son coût écologique est élevé.

C’est pourquoi il est essentiel de ne pas se laisser séduire par l’apparente simplicité d’usage. Derrière chaque réponse fluide et instantanée, il y a une chaîne d’extraction, de calculs et de refroidissement énergivore. Comprendre cela, c’est déjà faire un pas vers un usage plus responsable de ces technologies.

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Poids écologique de l'IA VS bénéfices de productivité

À l’heure où chaque entreprise cherche à gagner en efficacité, l’IA est vue comme un levier miracle. Automatiser un reporting, générer du contenu, optimiser une chaîne logistique… les cas d’usage se multiplient. Mais une question demeure : un gain de productivité vaut-il une tonne de CO₂ ?

Ce dilemme s’apparente à celui que le plastique a posé en son temps. Ultra-pratique, révolutionnaire, omniprésent… avant qu’on ne réalise son coût écologique. L’IA pourrait bien être le plastique du XXIe siècle, numérique cette fois. Et comme le plastique, elle pose une question de fond. Voulons-nous l’utiliser pour tout, à n’importe quel prix ?

Management de transition : arbitrer avec lucidité

Dans ce contexte, le rôle du management de transition prend une nouvelle dimension. Chez Delville Management, les managers de transition que nous impliquons en mission ne se contentent pas d’intégrer des solutions IA performantes. Ils accompagnent aussi les entreprises dans leur prise de conscience des impacts associés.

Cela suppose un double regard : technique et responsable. L’enjeu n’est pas de rejeter l’IA, mais de l’utiliser à bon escient, là où elle apporte une réelle valeur ajoutée, tout en limitant les déploiements inutiles ou énergivores. Au-delà de la performance, ils installent des réflexes durables dans les modes de travail, en lien avec les équipes RH, IT et RSE.

 

Un manager de transition peut ainsi aider à :
– prioriser les cas d’usage réellement pertinents,
– évaluer les outils selon leur empreinte environnementale (ex. : modèle open source vs modèle géant propriétaire),
– proposer une conduite du changement responsable, en impliquant les équipes.

Selon l’Institut Supérieur de l’Environnement, les entreprises peuvent réduire jusqu’à 50 % l’impact carbone de leurs usages IA en formant leurs équipes aux bonnes pratiques : limiter les requêtes inutiles, choisir les bons outils, désactiver les modèles trop lourds.

Avant de déployer une IA : les bonnes questions à se poser

Avant toute intégration, il est essentiel de s’interroger :

  • Quelle est la consommation énergétique du modèle utilisé ?
  • Existe-t-il une alternative moins énergivore ?
  • L’usage est-il ponctuel ou massif ?
  • L’outil apporte-t-il une réelle valeur métier ?
  • Les collaborateurs sont-ils formés à en faire un usage responsable ?

Ce qu’il faut garder en tête c’est que l’intelligence artificielle n’est pas “bonne” ou “mauvaise” en soi. Elle est ce que l’on en fait. Et si elle permet, oui, des gains impressionnants de productivité, elle impose aussi une vigilance nouvelle : celle de son empreinte invisible mais bien réelle.

Chez Delville Management, nous sommes convaincus que les entreprises ont tout à gagner à combiner efficacité et sobriété. Nos managers de transition peuvent vous accompagner dans l’intégration consciente de l’IA.

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