S\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\'engager pour votre sérénité
+33 (0)1 46 04 52 77

Interdiction des PFAS : une révolution industrielle en marche

Posté par : Clarisse Maitre
Catégorie : Actualités, Actualités du marché
Interdiction des PFAS une révolution industrielle en marche

Interdiction des PFAS : à partir du 1er janvier 2026, la loi votée à l’Assemblée nationale impose aux industriels de retirer ces “polluants éternels” de nombreux produits du quotidien.

Mais derrière cette victoire législative se cache un défi titanesque : comment remplacer ces substances omniprésentes sans compromettre performance, coût et sécurité ?

Et surtout, comment accompagner concrètement cette transformation ? Entre contraintes réglementaires, coûts élevés des alternatives et mobilisation progressive des filières, le secteur entre dans une nouvelle ère. Une ère à réinventer.

Une interdiction progressive, mais structurante

PFAS textile

Adoptée en février 2025, la loi française interdit dès janvier 2026 l’usage des PFAS dans les cosmétiques, textiles d’habillement, chaussures, produits de fart et leurs imperméabilisants. À partir de 2030, tous les textiles seront concernés, hors exceptions.

Mais les industriels ne sont pas laissés sans responsabilités en attendant. Dès à présent, ils seront soumis à une taxe de 100 euros par gramme de PFAS rejeté, selon le principe du pollueur-payeur. Un signal fort envoyé par les pouvoirs publics.

« Le combat contre les PFAS est gagné sur le plan réglementaire. Il reste à le gagner sur le terrain industriel. » – Nicolas Thierry, député écologiste

Des molécules omniprésentes et résistantes

Utilisés depuis les années 1950 pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et résistantes aux hautes températures, les PFAS se retrouvent dans une infinité de produits : textiles, emballages, cosmétiques, équipements sportifs, batteries ou encore ustensiles de cuisine.

Problème : leur stabilité chimique les rend extrêmement persistants dans l’environnement. Ils contaminent les nappes phréatiques, les sols, l’air et les organismes vivants. L’Agence européenne des produits chimiques (l’ECHA) les classe d’ailleurs parmi les substances les plus préoccupantes. Certaines études pointent un lien avec des troubles hormonaux, immunitaires ou certains cancers.

L’exemple inspirant de Patagonia et Rossignol

PFAS habillement

Dans l’habillement, certaines marques pionnières montrent la voie. Patagonia a investi 15 ans de R&D pour éliminer totalement les PFAS de ses collections. Chez Rossignol, le retrait est progressif depuis 2018, avec un objectif atteint pour la collection hiver 2023-2024.

Quant à Adidas, elle vise les 99 % sans PFAS. Ces démarches illustrent une chose : oui, sortir des PFAS est possible, mais cela nécessite vision stratégique, temps et accompagnement technique (source).

Une transition industrielle à accompagner

Pour beaucoup d’entreprises, notamment les PME, cette mutation est perçue comme un casse-tête. Substituer les PFAS revient souvent à faire des compromis sur la performance ou la durabilité des produits. Sans parler du surcoût lié aux matières alternatives. Pourtant, cette période de transition peut aussi être l’occasion de revoir ses chaînes d’approvisionnement, de repenser ses process de fabrication et d’innover.

 

C’est ici que le rôle du cabinet de management de transition devient stratégique.

« Quand l’urgence se conjugue avec la complexité, le management de transition apporte des solutions concrètes, rapides et sur-mesure », souligne un manager de transition spécialiste des sujets environnementaux.

 

Experts en pilotage du changement, les managers de transition peuvent :

  • Cartographier les usages actuels des PFAS dans les produits,
  • Identifier des alternatives fiables,
  • Coordonner les tests et certifications,
  • Structurer un plan de transformation réaliste.

 

Cette compétence externe, immédiatement opérationnelle, permet de sécuriser une trajectoire de sortie progressive, tout en limitant les impacts sur la qualité, le prix ou la satisfaction client.

Vers une différenciation par le “sans” ?

À l’image du sans-gluten dans l’alimentaire, ou du sans-plastique dans le packaging, le “sans PFAS” pourrait devenir un marqueur de différenciation fort. Certaines marques en font déjà un argument de vente. Pyrex, par exemple, prévoit que 100 % de ses poêles seront sans PFAS d’ici fin 2026. Culinarion, de son côté, lance une opération pour remplacer les anciennes poêles par de nouveaux modèles en inox (source).

Et demain ? Il est probable que les consommateurs exigeront de plus en plus de transparence. Le “sans” deviendra peut-être non plus une exception, mais une norme attendue. En anticipant aujourd’hui, les industriels prennent une longueur d’avance.

Conclusion – vers une industrie post-PFAS ?

La fin des PFAS dans l’industrie n’est pas une simple mise en conformité réglementaire : c’est une transformation en profondeur des pratiques, des produits et des mentalités. Une transformation exigeante, mais aussi riche en opportunités pour les entreprises capables de s’adapter. Et comme souvent dans ces moments clés, le succès ne repose pas seulement sur la technique, mais sur l’humain. Sur la capacité à piloter, convaincre, tester, décider vite. Le management de transition a ici toute sa place pour aider à franchir le cap.

Partager cet article
sur LinkedIn :