Depuis plusieurs mois, les signaux d’alerte se multiplient. La fin du bouclier tarifaire énergétique début 2024 a entraîné une hausse des coûts de production pour de nombreux industriels. Ce phénomène, combiné à une stagnation de la consommation et à des perspectives économiques moroses, a pesé lourdement sur les marges des entreprises.
À titre d’exemple, dans les Hauts-de-France, 173 procédures de prévention impliquant 17 000 salariés ont été ouvertes entre janvier et octobre 2024, soit plus du double de l’année précédente, selon les chiffres du tribunal de commerce de Lille.
La filière automobile, déjà fragilisée par sa transition vers l’électrique, entraîne des répercussions sur l’ensemble de ses sous-traitants, particulièrement vulnérables aux transformations rapides du secteur.
Autre exemple, en Isère et dans le Rhône, d’après le journal Les Echos, 5 000 emplois seraient menacés suite aux difficultés de Vencorex, un fabricant de composants pour peintures industrielles, placé en redressement judiciaire.
D’après la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), les plans sociaux sont désormais beaucoup plus fréquents et concernent tous les secteurs industriels. Cette dynamique met en lumière un besoin urgent de solutions adaptées pour répondre aux défis croissants de restructuration et de préservation de l’emploi.