Delville Management, deuxième acteur du management de transition en France, accompagne ses clients dans leurs transformations à forts enjeux stratégiques.
Par conséquent, les managers de transition que nous impliquons en mission interviennent entre autres dans le cadre de changement d’actionnaires, fusion et acquisition (M&A).
Le management de transition, en tant que levier stratégique, repose sur l’intervention immédiate d’un manager expert et opérationnel dans le domaine. En effet, doté d’une expertise pointue, ce manager de transition accompagne l’entreprise dans les spécificités des opérations de fusions-acquisitions.
Ainsi, les objectifs tels que les synergies opérationnelles, la diversification des activités et l’optimisation des coûts deviennent atteignables grâce à une exécution réussie des opérations M&A.
Ensemble, faisons le point sur les tendances du marché du M&A :
*Sources Statista 2023
Dans un premier temps, ces chiffres présentent le nombre d’opérations de fusions-acquisitions en France entre le premier trimestre 2015 et le premier trimestre 2023.
Dans un deuxième temps, les années 2018 et 2019 ont été marquées par un nombre important de fusions-acquisitions d’entreprises en France.
Enfin, l’année 2022 détermine une véritable transition : elle enregistre une chute des dispositifs M&A pour en atteindre 342 opérations M&A au premier trimestre 2023.
Divers facteurs ont renforcé ce ralentissement :
- Premièrement, l’incertitude économique, et plus globalement la baisse de confiance des dirigeants (en France au Q1 2022, seuls 36% des dirigeants se disaient confiants en l’économie française selon le baromètre BDO).
- Puis, l’escalade de l’inflation fragilisant les résultats de nombreuses sociétés ou entamant leurs liquidités jusqu’ici abondantes.
- Ensuite, l’augmentation des taux d’intérêt (7 augmentations de la part de la FED et 4 de la part de la BCE en 2022) impactant l’effet de levier utilisé pour le financement des acquisitions.
Les fonds d’investissement se sont notamment retirés en 2022 par rapport en 2021, n’y trouvant plus leur compte dans la rentabilité des affaires à reprendre.
- Enfin, la volatilité des marchés financiers avec des valorisations plus faibles, diminuant les capacités d’acquisition des plus gros acteurs (à titre d’exemple, le CAC40 baisse de 9,5% en 2022 et le S&P500 de -20%… sa pire année depuis 2008 !).
Cependant, l’une des tendances à plus long terme en matière de transactions est caractérisée par les perturbations liées à la technologie.
Pour finir, les révolutions technologiques permettent aux entreprises de réduire leurs coûts et de séduire une clientèle nouvelle.
L’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) continue de dominer le marché, avec 47% du volume global des transactions mondiales en 2022 (source : Bloomberg Law) – soit une proportion relativement stable depuis 5 ans.
Bloomberg Law met en exergue que les logiciels sont restés le secteur n° 1 dans le monde des fusions et acquisitions pour le 10e trimestre consécutif au troisième trimestre 2022.
Les transactions de fusions et acquisitions impliquant des cibles dans l’industrie du logiciel ont atteint leur volume de transactions le plus élevé au deuxième trimestre 2022 (178 milliards de dollars) avant de chuter de 49% à 91,4 milliards de dollars au troisième trimestre 2022.
C’est pourquoi, l’industrie technologique ont dû faire face à de violents bouleversements (licenciements massifs, facteurs géographiques et politiques …).
De ce fait, les logiciels pourraient céder leur première place en 2023, marquant un changement majeur dans le marché des fusions et acquisitions.
La guerre en Ukraine qui se prolonge, les taux qui devraient être annoncés encore à la hausse ces prochains mois, et des valorisations toujours mises à mal : de toute évidence, 2023 conserve les fondamentaux de 2022 !
Néanmoins, une reprise du niveau de transactions en Europe est à envisager par rapport à 2022.
En tout cas, c’est ce que démontre l’étude du cabinet CMS et de Mergermarket dans le cadre de laquelle 330 entreprises & fonds de private equity européens ont été interrogés.
- Premièrement, 73 % des décideurs s’attendent à ce que le niveau de l’activité de fusions et acquisitions en Europe augmente au cours des 12 prochains mois, contre seulement 53 % l’année dernière, marquant une augmentation de 20%.
Presque tous envisagent actuellement des fusions et acquisitions.
- Deuxièmement, dans ce contexte difficile, de nombreuses entreprises liquident leurs actifs pour consolider leurs bilans.
Pour d’autres, l’attente d’une situation plus favorable n’est plus possible, ne laissant d’autre choix que de céder.
Mécaniquement, une hausse significative des cessions d’entreprises en difficulté est à prévoir.
- Troisièmement, les conditions actuelles favorisent les repreneurs qui, disposant de liquidités, exercent une pression sur les valorisations des sociétés.
La recherche de bonnes opportunités, notamment des sociétés en difficultés ou des valorisations basses, constituera certainement le premier des leviers des mois à venir.
- Quatrièmement, 87 % des entreprises et fonds d’investissements s’attendent à des difficultés de financement par rapport à l’année passée, en raison des hausses des taux et du renforcement des bilans des banques.
L’heure du bilan 2023 approche, et cette année devrait suivre la même tendance que 2022, avec un volume d’affaires décroissant du marché mondial des fusions-acquisitions.
En revanche, en suivant la logique des tendances de marchés, une forte hausse des opérations de fusions et acquisitions est à prévoir dans les mois à venir.