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Delville Management aux ‘Rencontres Entreprises’ d’Option Finance le 20 juin 2017

Posté par : Anne-Lise Belleut
Catégorie : Evènements

Delville Management a participé à la 5ème édition des Rencontres Transformation, Restructuration, Financement d’Option Finance le 20 juin dernier.

Lors de cette matinée dédiée à la restructuration des entreprises, Nicolas Doucerain (Directeur Associé, Delville Management) est intervenu en plénière sur « Le récit d’un échec gagnant ». Il a ensuite animé l’atelier organisé par Delville sur les  [green]« Stratégies et solutions opérationnelles pour réussir vos transformations »[/green], avec la participation de :

  • Guillaume Cornu (Associé Transaction Advisory Services Leader, EY)
  • Ludovic Mosnier (Directeur Général, Groupe Ludendo – La Grande Récré)
  • Daniel Cohen (Président Fondateur, Zalis)

[green]Compte-rendu de la table ronde « Stratégies et solutions opérationnelles pour réussir vos transformations »[/green]

Loin de ne concerner que les entreprises en difficulté, la problématique de la transformation est aujourd’hui un sujet d’actualité au sein de l’ensemble des sociétés, quels que soient leur taille ou leur secteur d’activité.

«Il n’est pas possible d’échouer dans sa transformation», prévient d’emblée Ludovic Mosnier, directeur général, Ludendo-La Grande Récré, qui ajoute : «La transformation nécessite de tels investissements financiers et humains que tout échec est proscrit.» Reste qu’en l’absence de méthodologie éprouvée, les entreprises sont contraintes d’apprendre en marchant. Pour Ludovic Mosnier, il existe certains prérequis indispensables à la réussite d’une transformation : «La première des priorités consiste à mettre en place un plan stratégique clair avec un parfait alignement managérial et un business plan chiffré. Il est par ailleurs indispensable de nommer un directeur de la transformation rattaché à la direction et de le doter d’une équipe dédiée
Par ailleurs, les experts sont formels, les transformations les plus réussies sont celles qui ont fait l’objet d’une anticipation. Pourtant, «lorsqu’une société est en phase de restructuration, elle n’a ni le temps ni les liquidités nécessaires à l’anticipation», constate Guillaume Cornu, partner transaction advisory servides, EY, qui précise : «Notre rôle de conseil est d’accompagner le dirigeant qui peut avoir tendance à occulter une partie des difficultés.»
D’autre part, les experts constatent qu’il n’est pas non plus évident d’accompagner un projet de transformation au sein d’une entreprise en bonne santé : «La résistance au changement est naturelle et légitime. Elle se fait parfois encore plus sentir lorsque l’on remet en cause des organisations qui fonctionnent», constate Daniel Cohen, président fondateur, Zalis, qui souligne l’importance de donner du sens au projet en mettant l’accent sur la communication : «Nous avons accompagné une entreprise en proie à de grandes difficultés financières. Nous avons commencé par expliquer la stratégie à l’ensemble des parties prenantes, avant d’exposer les problèmes de trésorerie.»

[green]Compte-rendu de la table ronde « Restructuration des entreprises en difficulté : quelles solutions ? »[/green]

 

 

Si le nombre de dossiers d’entreprises en difficulté diminue, la teneur de ces dossiers se complexifie. Face aux profondes mutations en cours, la plupart des entreprises doivent réinventer leur stratégie.

Se transformer ou mourir. Tel pourrait être l’adage des chefs d’entreprises qui doivent faire face à une crise majeure. Nicolas Doucerain, directeur associé, Delville Management, et auteur de «Ma petite entreprise a connu la crise», se souvient avoir opéré une profonde mutation à la suite de la crise financière de 2008 : «En deux mois, mon groupe a perdu 55 % de son chiffre d’affaires. Neuf mois plus tard, les pertes atteignaient 2,5 millions d’euros. Nous nous sommes lancés dans un projet de transformation majeur, ce qui nous a permis de valider un plan de continuation auprès du tribunal de commerce de Nanterre.» Une issue favorable, qui fait figure d’exception en France, où seules 2 % des entreprises en dépôt de bilan parviennent à s’en sortir. L’Hexagone totalise chaque année près de 60 000 défaillances d’entreprises. Un chiffre à relativiser, selon Frédéric Abitbol, administrateur judiciaire, Abitbol Administrateur Judiciaire, qui explique : «En France, 90 % des entreprises qui vont au tribunal demandent une liquidation judiciaire. L’impact sur l’emploi reste limité, avec 120 000 licenciements pour défaillances, qu’il faut comparer aux 3 millions de chômeurs présents en France.» Au plus fort de la crise, le nombre de licenciements faisant suite à des défaillances a atteint 350 000 salariés, avant de revenir à un niveau plus stable, avec un taux de mortalité des entreprises autour de 1,5 %. Ainsi, la situation tend aujourd’hui à renouer avec son niveau d’avant crise. «Il y a un retour à la normalité en ce qui concerne les chiffres et les taux de défaillances. Cependant, les dossiers que nous recevons sont plus lourds et plus complexes qu’auparavant», constate Nadine Veldung, group co‑head of corporate finance, Oddo BHF, qui précise que le commerce reste l’un des secteurs les plus fragiles : «Le changement profond des habitudes des consommateurs va continuer de peser sur le secteur du retail.»

Transformer les difficultés en opportunités

Avec le développement du digital, d’autres secteurs, à l’instar de l’hôtellerie, doivent également faire face à de profondes mutations. «La mutation est avant tout opérationnelle. En effet, les sujets de transformation ne peuvent se limiter au traitement de la dette financière. C’est toute l’activité de l’entreprise qui est impactée», met en garde Guillaume Cornu, partner transaction advisory services leader, EY. «Les projets de transformation affectent la stratégie globale des entreprises. Parfois même, ils induisent des changements de gouvernance», abonde Saam Golshani, partner, Orrick, qui constate que, si la crise financière est loin derrière, les entreprises doivent aujourd’hui faire face à «la mort d’un monde ancien et à la naissance d’un nouveau monde».Dans ce contexte, les difficultés de certaines entreprises peuvent être de réelles sources d’opportunités pour d’autres. «Nous nous sommes portés acquéreur de la société Viadeo dont l’activité présentait de fortes complémentarités avec nos sites d’emplois», explique Thibaut Gemignani, directeur général, Figaro Classifieds, membre du comex, groupe Figaro. Encore faut-il cependant être accompagné par des experts qualifiés : «Pour la toute première fois, le groupe Figaro a réalisé une reprise au tribunal. Les process sont très différents de ceux mis en place lors d’une simple acquisition. L’accompagnement par des conseils, dans ce cas, peut s’avérer déterminant pour le succès d’une opération.»

Source : Option Finance

 

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