Ayant beaucoup voyagé dans le monde entier, je ne connais pas de pays autant en transition que Hongkong : changement de souveraineté en 1842 quand le territoire devient officiellement une colonie du Royaume-Uni, puis rétrocession à la Chine en 1997. L’adaptation du modèle économique et la transformation de la mixité sociale sont permanentes. La seule notion immuable est celle de la relation au temps. On s’inscrit dans une durée, parfois très longue, propre à la tradition chinoise.
Pour le management de transition, cela se traduit par des différences notables avec la réalité européenne :
Une exception cependant, les missions de management de transition pour des entreprises hongkongaises et chinoises lors d’acquisitions en France. En effet, l’écart culturel est si important qu’un pont entre le siège et sa filiale est indispensable, dans les deux sens. C’est souvent la seule façon de créer de bonnes relations entre les deux entités et d’obtenir l’efficacité nécessaire à la réalisation des objectifs.
Dans les prochains mois, les entreprises françaises vont être confrontées à des restructurations et à une gestion de crise des ressources financières, principalement pour les liquidités et le BFR. La place de Hongkong, et la Chine via Hongkong, ont développé une formidable machine financière, forte dans deux principaux domaines : la reprise de sociétés européennes et le rachat de dettes. En tant que managers de transition, nous pouvons répondre à ces besoins, pour certifier aux investisseurs que le déroulement est conforme aux objectifs, et aux sociétés rachetées que leurs exigences sont respectées.
Nous, managers de transition, avons donc de beaux jours devant nous, avec une compétence biculturelle plus que jamais primordiale. Hongkong vit dans ce type d’environnement et sa capacité de résistance et d’adaptation prouve l’efficacité de cette approche.